En tant que « ville martyre » et résistante, Brest a plusieurs fois été récompensée au sortir de la seconde guerre mondiale. Elle a ainsi reçu en 1947 la médaille de la Résistance française et en 1948 la légion d’honneur.
Pour entretenir le souvenir de la Libération, la section finistérienne de la Légion d’Honneur organise le 25 juin 2024 à Brest une journée mémorielle. Deux classes de la cité scolaire sont mobilisées : la 3e2 et la Terminale A.
A des horaires communs, les élèves de 3e2 et de Terminale A se sont intéressés aux discours prononcés lors de la remise de la Légion d’honneur à Brest le 30 mai 1948 : celui du maire de Brest, alors M. Alfred Chupin et celui du président de la République, Vincent Auriol, présent pour cette célébration.
De cette étude, des pistes de recherche sur la Libération à Brest dans le contexte du siège de la ville en 1944 ont été définies. Par groupes mêlant élèves de Troisième et de Terminale et encadrés par M. Alain Léost, Mme Marjorie Le Gall et M. Michel Madec en Histoire et par M. Fabien Ribéry en Français, les élèves ont mené l’enquête. Chaque groupe a ainsi produit un développement écrit visant à mieux mettre en perspective les discours. Ils ont ainsi étudié le rôle stratégique de Brest avant, pendant la guerre et sous l’occupation ; les conditions de vie sous l’occupation ; l’organisation de la résistance brestoise ; la vie sous les bombardements ; le débarquement du 6 juin et ses conséquences ; le siège de Brest ; l’évacuation de la population brestoise sous l’occupation ; l’explosion à l’abri Sadi-Carnot ; les destructions à Brest ; les débuts de la reconstruction…
…tout en s’intéressant à l’attribution de la croix de la Légion d’Honneur (signification et valeur de cette récompense ; nombre de villes honorées).
En parallèle, l’étude du poème « La Rose et le Réséda » de Louis Aragon a été par ailleurs réalisée par Mme Sabine Quideau et les élèves de 3e2 ont travaillé à le mettre en chant avec leur professeure.
Le matin du 4 avril, la classe de 3e2 a pu approfondir ses connaissances en visitant l’abri Sadi-Carnot. Ce tunnel brestois de plus de 250 mètres, rénové en 2009, était méconnu des élèves. Il a d’abord été au début de la guerre un abri ponctuel lors des premiers raids aériens avant de devenir pendant le siège de Brest un abri permanent pour les civils en quête de libération mais aussi pour les troupes allemandes qui devaient se le partager.
Guidés par Mme Mireille Kervella du service Patrimoine de la ville de Brest, les élèves ont complété leurs connaissances sur le quotidien sous l’occupation. Le drame de l’explosion de cet abri le 9 septembre 1944 faisant périr des centaines de personnes, est un témoignage des réalités de la guerre pour les populations civiles.
L’après-midi du 4 avril, les élèves de Terminale et les élèves de troisième ont rencontré René Stéphan de la section finistérienne de la Légion d’Honneur, René Richard et Alain Gourret, deux membres de l’association Aux Marins, dépositaires de la flamme de la Nation et de la gestion du cénotaphe « Aux Marins » de Saint-Mathieu à Plougonvelin. L’engagement des ces acteurs est de veiller à entretenir le souvenir des marins morts en mer. M. Stéphan a éclairci pour les élèves l’historique de la pointe de Saint- Mathieu : à la « tour de feu » abolie a succédé le phare, auquel s’est ajouté désormais le cénotaphe abritant ponctuellement la flamme de la Nation, du souvenir.
Après avoir présenté le quotidien de l’association Aux Marins, René Stéphan a expliqué la symbolique de la flamme suite à la 1ère guerre mondiale – face aux nombreux morts épars et anonymes – et après la seconde guerre mondiale et la résistance sous l’occupation, appelant à l’espérance.
M. Stéphan a également précisé aux élèves l’organisation de la journée mémorielle du 25 juin.
Le 25 juin, les élèves des deux classes participeront à un rallye mémoriel avec d’autres élèves représentants et originaires des villes de Lorient, Saint-Nazaire et Saint-Malo (villes ayant obtenues la Légion d’Honneur) : le rallye sportif de la flamme de la Nation. Dans l’esprit du parcours de la flamme des jeux olympiques, chaque groupe portera tour à tour la flamme de la Nation de lieu mémoriel en lieu mémoriel pour se souvenir de la Libération de chacune des villes représentées. M. Yannick Hélias, professeur d’EPS encadrera notamment les élèves.
C’est à l’abri Sadi Carnot que les élèves de la Cité scolaire de l’Harteloire, enrichis de leurs travaux antérieurs, présenteront leur discours sur la libération de Brest avant de chanter, à la fin du parcours « la Rose et le Réséda ».
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