Lieu de mémoire des historiens, le paysage offre en géographie une approche sensible du milieu. Son étude permet de comprendre les espaces, les relations entre une société et son étendue spatiale. En parcourant le musée des Beaux-arts de Brest ce jeudi 6 et vendredi 7 octobre 2022, les élèves de 6èmes 1 et 3 de l’Harteloire se sont familiarisés avec son étude.
Menés par Aurélie Stéphan, conférencière au Musée des Beaux arts, les élèves ont appris son étymologie. Le terme « paysage », apparu en Occident à la Renaissance, désigne « la partie d’un pays » qui s’offre à la vue des Hommes. A cette période, il est alors l’arrière-plan des peintures. Pourtant, les élèves ont su saisir que le sujet essentiel d’un tableau est parfois caché : non révélé par son titre, il l’est à celui qui sait observer. Ainsi, aux yeux des élèves, le paysage s’est affirmé. Et progressivement, au fil des toiles et des siècles, les 6èmes ont remarqué l’évolution du paysage, devenu un objet d’étude en soi, un genre autonome ; on parle même de peintures de paysage.
Des blés verts au Pouldu de Paul Sérusier à la Piazzetta San Marco, de Venise attribuée à Canaletto, au Rhône à Avignon, de Charles-Marie Dulac : les élèves ont rencontré avec affects une diversité de styles picturaux, de cadrage, de paysages, les rendant à leurs yeux remarquables ou ordinaires. Face à la vue de ces espaces représentés et aménagés par les Hommes, le vocabulaire géographique a été une clef pour mieux les appréhender : les paysages ont ainsi été déclinés en espaces rural, agricole, urbain, ou industriel.
De retour en classe, les élèves se sont initiés au croquis de paysage. Avec méthode, par plans, ils ont décomposé les vues artistiques pour mieux expliquer les caractéristiques des paysages. Une étude et une pratique que les élèves pourront réactiver tout au long de l’année !
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