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Projets

L’Harteloire accueille le festival Grande marée

 Séance de conte au lycée de l’Harteloire dans le cadre du festival Grande Marée

Pour raconter il faut : rien. Simplement une personne qui raconte, sa parole, son corps et sa voix. Une simplicité et un dénuement qui fascinent.

Ariane Pawin a réussi à nous embarquer dans son spectacle Une nuit à travers la neige, son récit inspiré d’un des plus beaux romans de Victor Hugo L’Homme qui Rit.

Nous sommes en hiver 1690. Un hiver si froid qu’on a pu allumer un grand feu sur la Tamise glacée et y faire cuire un bœuf. Au crépuscule d’un soir de janvier, un enfant pieds nus est abandonné sur une crique entourée de landes désertes. Il marche toute la nuit traversant neige et tempête.

À la fin de la séance , un échange a eu lieu entre la conteuse et les élèves de quatre classes du lycée ( 2A, 2B, 2C , 1C ) durant lequel de nombreux élèves ont pu prendre la parole et faire part de leur façon de recevoir le spectacle.

Au Collège, des contes féministes venus du Sénégal dans le cadre du festival Grande Marée

Lundi 27 novembre, nous sommes allés à l’amphithéâtre du collège pour assister à un spectacle de contes dans la matinée. Tous les élèves de 6e étaient là. Le conteur, Thierno Diallo, originaire du Sénégal, est venu à Brest dans le cadre du Festival «Grande marée». Pendant un peu plus d’une heure, il  nous a fait découvrir quelques contes de son pays natal. Puis nous avons échangé avec lui.

Un des contes que nous avons préféré est celui où Dieu créait l’homme, la vigne, les tonneaux, les verres et … la tondeuse à gazon ! Puis Dieu a créé d’autres hommes mais ils ont commencé à se bagarrer. Alors le Tout-puissant a façonné une créature qu’il a placée entre les hommes qui se battaient. Il y eut un silence. Tous les hommes s’étaient tus devant la FEMME.

Nous avons aussi aimé le conte où une jeune fille réussit, par son intelligence, à sauver son père de la ruine et à se sauver elle-même de son horrible voisin. Un autre conte est celui du « Kibilibili », un oiseau qui fait arriver la pluie ou annonce son arrivée. Une autre histoire montrait l’importance de la parole : la femme du roi n’est pas heureuse, tandis que celle du jardinier sourit à la vie, malgré sa pauvreté. Le roi comprend plus tard que le bonheur vient des mots, et qu’il rendra plus heureuse sa femme s’il lui parle davantage.

Tous les contes parlaient du fonctionnement de la vie. Dans la plupart d’entre eux, les femmes étaient puissantes. D’ailleurs Thierno Diallo a ouvert son spectacle par une dédicace à ses deux grands-mères, l’une peul et l‘autre wolof.

Nous avons ensuite posé des questions au conteur. Quelqu’un lui a d’abord demandé son âge, il nous a répondu : 300 ans ! Il nous a dit qu’il était conteur depuis quinze ans; son précédent métier était paysagiste. Il est arrivé en France il y a vingt-six ans, et il retourne quelquefois au Sénégal, dans son village d’origine, près de Dakar. Son père était lui-même conteur et les histoires racontées se transmettent de génération en génération. Nous avons aussi compris que pour réussir à bien raconter, il faut des heures et des heures de travail.

 Nous avons aimé ce spectacle qui a formé comme une pause dans notre journée. Thierno Diallo n’utilisait pas seulement sa voix, il faisait des gestes, il mimait, il chantait aussi. Il nous faisait vraiment vivre ses histoires, il a réussi à nous faire voyager dans son univers. De plus, il faisait des blagues, et certains contes nous ont fait rire. L’ambiance était très bonne ! Le conteur nous a remerciés pour notre écoute de qualité et à l’issue de notre échange, il avait des paillettes pleins les yeux, et nous aussi.